Culte et religieux

Abbaye : Etablissement ecclésiastique d'hommes ou de femmes suivant une règle de type cénobitique.

Abbé/Abbesse : Moine élu par ses égaux à la tête d'une abbaye ou d'un monastère, selon la règle attribuée à saint Benoît de Nursie

Adoptianisme : Hérésie du christianisme tendant à considérer le Christ humain et « adopté » par Dieu.

Anneau de salut : Anneau scellé dans le mur extérieur d'une église, il suffisait de le saisir pour échapper à la justice séculière et bénéficier du droit d’asile.

Antiphonaire : Livre utilisé par le choeur pour chanter les réponses aux différentes heures de l'office divin.

Diocèse : Dans l'Église médiévale, ressort de l'évêque qui coïncide avec la cité.

Eglise : Bâtiment consacré au culte chrétien où l'on célèbre la messe.

Eucharistie : Communion au corps et au sang du Christ, sous forme de pain et de vin consacrés au cours de la messe. Avec le baptême et la pénitence, l'eucharistie constitue l'un des trois sacrements primitifs.

Evangiles : Il s’agit de la bonne nouvelle du salut apporté par le Christ, écrite dans les quatre Livres écrits entre 51 et 90 par Marc, Mathieu, Luc et Jean.

Evêque : Chef religieux du diocèse, administrativement et disciplinairement, qui ordonne les prêtres. Il siège dans le chef-lieu de la province ecclésiastqiue regroupant plusieurs évêchés.

Excommunication : Fait, pour un chrétien, de se mettre hors de la communion des fidèles. Par extension, sentence prononcée par un évêque ou par le pape à l’encontre d’un fidèle, ayant jugé ses actes contraires à la morale chrétienne, hérétiques ou en opposition à la hiérarchie ecclésiastique. L’excommunié ne peut plus participer à la vie sacramentelle et liturgique de l'Église.

Exégèse : Interprétation doctrinale d'un ensemble de textes sacrés.

Interdit : Sentence ecclésiastique qui interdit l'octroi de tout sacrement et la célébration de tout office religieux dans une zone délimitée.

Exemption : Privilège libérant un monastère ou un ordre monastique de la juridiction de l'évêque.

Fornicateur : Dans le langage disciplinaire ecclésiastique, désigne celui qui pratique l'union sexuelle hors du mariage ou la dévie dans sa nature.

Laïc : Tout individu qui fait partie du peuple des fidèles et n'est pas clerc.

Martyr : Dans l'Église, le martyr est celui qui a poussé le témoignage en faveur du Christ jusqu'à subir la mort pour lui. Le martyre est la première voie de sainteté reconnue par l'Église, pouvant donner lieu à un  culte.

Martyrium : Tombe d'un martyr ou d'un saint dans un sanctuaire.

Mécréant : Participe passé de l'ancien français mescroire, être incroyant. Désignait un incroyant, une personne n'ayant aucune religion.

Memoria : Monument consacré au souvenir de quelqu'un. Édicule funéraire abritant la tombe d'un personnage important.

Mense : Revenu ecclésiastique. La mense abbatiale est la partie des revenus monastiques attribuée à l'abbé, tandis que la mense conventuelle la partie réservée à l'usage des moines.

Messe : Service eucharistique où le prêtre consacre le pain et le vin en corps et sang du Christ en union avec les fidèles.

Moine : Membre d'un ordre à voeux solennels vivant en communauté dans une maison religieuse soumise à la clôture pour y louer Dieu par le renoncement aux biens de la terre, l'ascèse et la prière. Le moine prête trois voeux perpétuels: pauvreté, chasteté, obéissance.

Monastère : Communauté de moines ou de moniales, établissement où des religieux ou religieuses vivent en communauté, selon une règle et sous l'autorité d'un abbé ou d'une abbesse.

Paroisse : Circonscription ecclésiastique urbaine ou rurale dirigée par un curé. Subdivision de l'évêché.

Sacrilège : Violation du sacré par un homme. Durant le Haut Moyen Age, le sens s'étend bien au-delà de la violation du nom de Dieu et des sacrements.

 

 

Titres, charges, fonctionnaires, dénominations

Bailli : De l'ancien français baillir, administrer. Agent seigneurial chargé de contrôle des prévôts.

Bourgeois : Primitivement homme vivant du commerce dans une agglomération. Ensuite, homme qui réside dans une ville et possède en conséquence la liberté. Il jouit de privilèges tels que l'autonomie judiciaire et l'autonomie financière et de franchises propres à sa communauté urbaine.

Bouteiller : Officier du palais chargé de l'approvisionnement.

Banneret : Vassal qui regroupe plusieurs hommes d'armes sous sa bannière. Il s'agit souvent d'un seigneur qui, sans être comte ou baron, bénéficie d'une position sociale et économique supérieure à celle du commun des nobles.

Domesticus : Agent royal chargé d'administrer les domaines royaux.

Duc : À l'origine chef militaire. A l'époque mérovingienne, la fonction ducale est personnelle et militaire. Elle se territorialise par la suite.

Echanson : Officier chargé de donner à boire au roi et à quelques grands personnages.

Echevin : Magistrat chargé d'administrer en corps une commune ou une ville dotée de franchises. Choisi par élection (des bourgeois de la ville), cooptation (des échevins sortis de charge) ou désigné.

Ecuyer : Titre porté par les jeunes nobles aspirant à la chevalerie, qui apprenaient le métier des armes auprès d'un chevalier qu'ils servaient et dont ils portaient l'écu. Les simples nobles et les annoblis portèrent également ce titre inférieur de la hiérarchie nobiliaire.

Indiciaire : Chroniqueur au service d'un grand personnage.

Intendant : Régisseur d'un grand domaine.

Juré : Membre d'un conseil d'une commune

Maire : Membre d'une communauté rurale qu'il dirige au nom du propriétaire ou de l'intendant.

Maréchal : Valet ou officier d'écurie d'une cour princière ou royale, ayant des fonctions d'ordre militaire.

Marquis : Personnage de rang comtal placé à la tête d'une région frontière ou marche.

Marguillier : Le marguillier avait, dans chaque paroisse, la charge du registre où étaient inscrits les pauvres secourus pour l'Église.

Prélat : Dignitaire ecclésiastique.

Prêtre : Clerc qui a reçu le sacrement de l'ordre.

Prévôt : Officier public ayant des fonctions judiciaires ou policières; agent domanial.

Procureur : Représentant du roi en justice; ou représentant de quiconque a obtenu du roi (en payant une taxe) l'autorisation de plaider par procureur.

Pontife : Désigne ensuite soit le pape, soit un évêque.

Péager : Fonctionnaire local qui perçoit les péages.

Manant : Désigne un paysan, un vilain ou un habitant d'un village par opposition à l'habitant d'un bourg.

Mistral : Collecteur d'impôts, qui percevait le tiers des produits des actes de justice relatifs aux habitants d’une châtellenie, et qui touchait des revenus proportionnels aux recettes de la châtellenie. Le mistral devait veiller au bon état des chemins, il devait entretenir les moulins.

Monaitaire : Fonctionnaire royal, puis serviteur d'un grand, laïc ou ecclésiastique, qui frappe monnaie.

 

 

Chevalerie, armes et armures, vassalité

Adoubement : Cérémonie par laquelle un homme est fait ou ordonné chevalier.

Aveu : Suit généralement l'investiture du fief : le vassal, pour éviter toute contestation ultérieure, « avoue » son fief; de même, le seigneur avoue (reconnaît) son vassal et inversement.

Baudrier : Bande de cuir, fermée par une plaque-boucle et une contre-plaque, qui passait de l'épaule droite à la hanche gauche et supportait l'épée.

Brigandine : Petite cotte de mailles ou armure légère.

Broigne : Justaucorps de cuir, de toile ou de soie, bardé extérieurement de pièces de métal ou de cuir.

Bucellaire : Guerrier domestique nourri par son maître d'un pain de la meilleure qualité. Il devait servir ce maître avec fidélité.

Camail : Capuchon en maille de fer couvrant la tête, le cou et les épaules des hommes d'armes.

Désaveu : Si l'aveu consiste pour un vassal à reconnaître qu'il tient un fief de tel seigneur, le désaveu consiste à rompre le contrat vassalique en rendant le fief. En France la cérémonie correspondante s'appelle 1'effestucatio, le jet du fétu de paille: symbole du fief.

Destrier : cheval de combat.

Ecu : Bouclier.

Estoc : Pointe d'une arme blanche.

Fidèle : Qui a prêté serment de fidélité, pas forcément de vassalité.

Fidélité : Deuxième phase du contrat vassalique: une fois l'hommage reçu par le seigneur, le vassal prête sur les Évangiles ou sur des reliques un serment de fidélité qui rend l'acte irrévocable, en faisant du lien humain un lien divin. Librement prêté, avec Dieu pour garant, ce serment ne peut plus être rompu : sinon, c'est le crime horrible du parjure.

Foi : Serment de fidélité prêté après l'hommage vassalique et avant l'investiture du fief.

Hallebarde : Nom générique pour toutes les lances à lames larges augmentées d'un second fer.

Investiture : Cérémonie qui suit l'hommage et la fidélité: le seigneur remet au vassal un objet (gant, bâton, bannière) symbolisant le fief concédé.

Jacque : Vêtement de guerre protégeant les bras, le torse et finissant en jupe courte. Généralement en maille, il est porté par les gens des communes et les archers. Le jacque est aussi un vêtement, une espèce de brigantine à jupe.

Framée : Lance à long fer dont se servaient les Francs.

Jaseran : Cotte de maille.

Tabar : Manteau posé sur l'armure. généralement fait en étoffe grossière.

Umbo : Au centre du bouclier, pièce métallique servant à faire ricocher les flèches.

Lance : Unité de combat constituée d'un homme en armes à cheval, de son page, d'un coustilleur et deux ou trois archers.

Miséricorde : Dague à lame mince et à deux tranchants. A l'origine une épée très courte. Destinée à se glisser dans les défauts de l'armure.

Palfrenier : Esclave ou valet qui nourrit et panse les chevaux.

Palfroi : Cheval de parade, de marche

Pansière : Partie de l'armure qui recouvre le ventre et la poitrine. Elle remplace le haubert de mailles qui est devenu une protection insuffisante. Fait d'une ou plusieurs plaques d'acier, elle est réunie à la dossière par des charnières ou des courroies.

Quintaine : Mannequin monté sur un pivot et armé d'un bâton, qui, lorsqu'on le frappait maladroitement avec la lance, tournait et assenait un coups sur le dos de celui qui l'avait frappé.

Vassal : Du latin vassalus, diminutif de vassus. Homme libre entré en recommandation et doté souvent d'un bénéfice.

 

 

Economie, redevances, commerce

Abaque : Table à calcul utilisée par les commerçants et les machands, sur laquelle les chiffres prennent une valeur en fonction de leur place par rapport à un jeton.

Aide : Une des catégories de services dus par le vassal à son seigneur comprenand des obligations d'ordre militaire de nature fort diverse (les plus courants: ost et chevauchée, garde du château ou estage) et d'ordre pécuniaire.

Banalités : Monopoles économiques comme les moulins, les fours ou les pressoirs exercés par les détenteurs du droit de ban. Les paysans sont obligé de les utiliser et de verser une rétribution au propriétaire en nature et argent.

Cens : Redevance seigneuriale annuelle fixe, sur la propriété foncière, payable en argent.

Champart : Redevance seigneuriale oscillant entre 1/6ème et 1/12ème de la récolte, payable en nature. Elle est prélevée après la dîme due à l’église.

Chevage : Impot fixe due par le serf à son seigneur, payable en argent.

Corvée : Travail obligatoire des paysans envers le seigneur afin d’entretenir le domaine, comme récuper les fossés, entretenir les routes et les forêts, etc.

Denier : Pièce d'argent romaine dont le nom est resté durant tout le Moyen Age. Charlemagne fixe la valeur du denier à 12 deniers pour 1 sou. Le droit de frappe est accordé aux seigneurs et ecclésiastiques.

Dîme : Désigne la dixième partie des récoltes et des troupeaux dont le versement est obligatoire envers l’église sous peine d'excommunication, payable en nature.

Fodrum : Consiste dans la livraison obligatoire de fourrage et de vivres pour l'armée royale, payable en nature et en argent.

Forfait : Confiscation ou amende résultant d'un délit.

Franchise : Charte de franchise: ensemble des règlements et des statuts codifiant et éventuellement limitant les droits d'un seigneur sur une communauté rurale ou urbaine déterminée.

Guilde : Groupements des marchands d'une même ville et d'une même spécialité visant à défendre et promouvoir ensemble leur commerce.

Métier : Corps organisé des artisans d'une même profession.

Octroi : Taxe sur la valeur des marchandises, perçue à l’entrée de la ville, les habitants reçoivent un sceau attestant du paiement de la taxe.

Péage : Taxe levée au profit d'un seigneur et perçue sur toute marchandise (ou tout homme) passant en un lieu précis (croisement de chemin, défilé, col, pont, fleuve).

 

  

Justice,  droit, sentence et loi

Affranchir : Libérer un esclave qui reste cependant lié à son ancien maître, ou à celui qu'il a choisi, par le droit de patronage.

Assise : Assemblée de seigneurs réunie par le souverain pour juger une cause importante.

Bacul : Peine infligée à un homme ayant commis une faute dans l'exercice de sa charge ou à une fille dévergondée, consistant à frapper les fesses du fautif avec une pelle.

Ban : Droit de commander, de contraindre, de bannir. Par extensions: ensemble de feudataires tenus envers le roi ou le seigneur au service militaire. Le roi "levait le ban", c'est à dire convoquait ses vassaux en armée pour faire la guerre.

Bulle : Sceau imprimé sur une boule de métal écrasée entre deux matrices. Généralement réservée aux deux plus grands souverains du Moyen-Age: le pape et l'empereur.

Déni de justice : Refus du seigneur de convoquer sa cour et de faire droit au plaignant.

Diplôme : Acte solennel, charte émanée du roi (précepte ou jugement), confirmant ou concédant des droits à un individu ou à une personne morale. Jugement royal.

Edit : Texte d'ordonnance ou de loi, constitution émanant d'un roi et visant à organiser une structure gouvernementale ou à régler le statut des personnes.

Eschatocole : Mention de la date (temps, lieu) de l'appréciation et parfois des signes de validation, généralement à la fin d'un acte.

Eviction : Désigne une dépossession que l'on subit, en vertu d'une sentence, d'une chose que l'on a acquise de bonne foi.

Formariage : Lors que deux serfs de deux seigneurs différents voulaient se marier, ils devaient régler des compensations à l’un des deux seigneurs.

Gîte : Droit qu'ont certains envoyés du roi de se faire héberger en cours de mission. Obligation conséquente de loger et de nourrir le roi, puis par extension le prince et le seigneur.

Immunité : Privilège accordé par le roi à un propriétaire civil ou un établissement ecclésiastique, l'exemptant de la contrainte des agents royaux (comtes), notamment en matière de levée d'impôts et de jugement de délits mineurs. Son chef (immuniste) a délégation d'autorité publique, sauf cas particulier (meurtre, incendie, etc.).

Juge mage : Juge ordinaire du baillage, chargé de tenir les assises tous les trois mois. Il effectue aussi des enquêtes pour le compte du Dauphin et de son conseil.

Mainmorte : Droit pour le seigneur d'hériter en totalité ou en partie de l’héritage des ses serfs. Les héritiers peuvent néanmoins payer une taxe, pour disposer de tout ou partie des biens du défunt.

Pariage ou paréage : Association entre deux seigneurs partagent des revenus, ou revenus

Plaid : Désigne un conseil sous les francs réuni autour du souverain, un tribunal royal et les jugements formulés par ces juridictions. Le terme s'appliqua progressivement à des assemblées judiciaires présidées par des ducs, des comtes ou de simples seigneurs du ban.

Procuration : Droit de réquisitionner ce qui est nécessaire à un fonctionnaire public en mission.

Protocole : Cadre formel d'un acte, relativement fixe au sein d'une même chancellerie.

Salique : La loi salique est un recueil de lois des anciens Francs Saliens dont il nous reste plusieurs versions allant de l'époque de Clovis au règne de Charlemagne. Il s'agit de règles de procédure et de droit pénal.

 

 

Architecture, bâtiments, cités, monuments

Alcôve : Dans une chambre, l'alcôve est un renfoncement qui reçoit un lit de parade ou de repos.

Anneau Sigillaire : Bague dont le chaton, s'imprimant en relief sur le sceau de cire, authentifiait un acte.

Assommoir : Ouverture défendant généralement une porte permettant de jeter des projectiles verticalement.

Aula : Grande salle servant aux réceptions et audiences du seigneur.

Barbacane : Ouvrage fortifié avancé, servant à défendre la porte d'une ville ou d'un château.

Basse-cour : Cour extérieure protégée par les murailles d'un château.

Bassière : Petite pièce voûtée servant d'évier et à entreposer des aliments au frais.

Bastille : Ouvrage temporaire placé par l'assaillant lors d'un siège.

Bastillon : Tour d'artillerie faisant saillie sur la courtine et possédant des embrasures pour armes à feu.

Beffroi : Tour d'attaque mobile. Elle est poussée par l'assaillant contre l'enceinte d'un château. En ville, tour dans laquelle on plaçait des gardes pour surveiller la campagne et une cloche pour sonner l'alarme.

Bourg : Agglomération médiévale ayant un statut juridique particulier et ne jouissant pas des privilèges de la cité.

Dolmen : Chambre sépulcrale de plan massé, formée par une ou plusieurs tables portées par des orthostates.

Donjon : Tour principale d'un château fort, souvent autonome avec des défenses propres.

Donjon à motte : Ancien type de château dans lequel un donjon s'élève au sommet d'un monticule de terre avec d'autres bâtiments à l'intérieur et à l'extérieur des bailles, le tout étant protégé par une palissade ou un mur.

Douve : Fossé profond rempli d'eau ou sec entourant un château ou un manoir.

Echauguette : Guérite pour le guet placée généralement en encorbellement sur la muraille ou contre une tour.

Enceinte : Ligne extérieure des murs de clôture d'un site ou château fortifié.

Enfeu : Niche aménagée dans les parois intérieures ou extérieures de l'église pour abriter un tombeau ou un sarcophage.

Faubourg : Bourg qui s'est bâti à l'extérieur de l'enceinte d'un autre bourg ou d'une ville ou d'un château. Souvent peuplé, à ses débuts, de marchands d'origine lointaine, mais aussi d'immigrants du voisinage. Petit à petit s'entoure de murailles et s'intègre à la ville ancienne.

Fausse Braie : Enceinte qui entoure tout ou une partie de l'enceinte principale du château, aménagée au niveau de l'escarpe afin de surélever celle-ci et de protéger la base des murailles principales contre les projectiles et contre la pose directe d'échelles par l'assaillant.

Fontaine : Conduit vertical pénétrant dans le sol pour atteindre une nappe d'eau souterraine qui fournira de l'eau toute l'année.

Gargouille : Conduit d'évacuation des eaux, percé dans une corniche et généralement orné d'un mascaron ou d'un mufle.

Halle : Espace couvert, souvent divisé en vaisseaux abritant les étals des vendeurs d'un marché.

Mâchicoulis : Construction en surplomb, en encorbellement, des remparts permettant de jeter des projectiles verticalement

Maison forte : Demeure munie d'organes défensifs mais dont le possesseur ne détient pas les droits seigneuriaux.

Mall : Tribunal public.

Marque de Tâcheron : Signe gravé sur la pierre par le tailleur de pierre, il s'agit de la signature du travail réalisé par le tailleur.

Mascaron : Masque sculpté de fantaisie pouvant décorer la clef de l'arc ou de la plate-bande d'une baie, l'orifice d'une fontaine, etc.

Menhir : Monument mégalithique formé d'un seul bloc de pierre dressé.

Meurtrière : Ouverture étroite pratiquée dans le mur d'un ouvrage fortifié pour permettre l'observation et l'envoi de projectiles.

Modillons : Corbeaux ornés soutenant une corniche d'une abside de type roman. Ils représentant souvent des figures humaines licencieuses grimaçantes en alternance avec des animaux ou monstres du bestiaire roman, symboles du combat perpétuel entre le Bien et le Mal.

Motte ou Motte Castrale : Élévation artificielle ou naturelle sur laquelle est construite une fortification.

Mortier : Mélange de chaux, de sable et d'eau qui sert à lier les pierres.

Niche : Renfoncement dans l'épaisseur d'un mur, théoriquement destiné à recevoir un élément décoratif, et son encadrement.

Oculus : Petite ouverture de forme circulaire ou proche du cercle, munie ou non d'un panneau vitré.

Palais : Construction architecturale réservée à un haut personnage ainsi qu’à ses domestiques et conseillers.

Palatin : Se dit d'un homme lié au palais d'un prince ou d'un roi.

Palissade : Clôture défensive, originellement composée de poteaux de bois.

Pont dormant : Pont ne pouvant pas se relever.

Pont levis : Pont mobile se levant pour empêcher le passage aux portes charretière et piétonne, des personnes non désirées ou ennemis.

Portage : Péage établi aux portes d'une ville; droit de port.

Portail : Porte principale de grande largeur, parfois de caractère monumental.

Porte charretière : Large porte permettent le passage de charrettes et autres véhicules à roues.

Porte piétonne : Porte ne laissant passer qu'un homme

Puit : Trou creusé dans la terre pour atteindre la nappe d'eau souterraine. La margelle est une pierre percée ou une assise de pierre qui marque l'orifice du puits et forme le chaperon d'un petit mur à hauteur d'appui, le mur de margelle.

Ratier : Sous-sol d'une tour servant le plus souvent de cave ou de prison.

Salle : Principale pièce de séjour.

 

 

Artistes, intellectuels, conteurs et troubadours

Allégorie : Récit ou description qui, pour exprimer une idée générale ou abstraite, recourt à une représentation concrète de la réalité sous forme de personnifications.

Annales : Récit, année par année, des principaux événements d'un royaume.

Arts Libéraux : Enseignés par les licenciés ès arts, ils sont au nombre de sept, répartis en trivium (grammaire, rhétorique, dialectique) et en quadrivium (géométrie, arithmétique, musique et astronomie). Ils composent le cursus des études médiévales. Le droit, la médecine et la théologie sont la suite de ces études et correspondent à des licences spécifiques.

Ballade : De l'ancien provencal ballada (danse, poème à danser). C'est un petit poème de forme régulière généralement composé de trois couplets ou plus avec un refrain et un envoi contenant la dédicace au destinataire du poème.

Calame : Roseau taillé permettant d'écrire sur papyrus ou parchemin.

Ditié : Désigne le contenu d'un poème, par opposition à la mélodie.

Ecole : Il existait plusieurs types d'écoles: monastiques, épiscopales, urbaines, voir, exceptionnellement, paroissiales.

Enluminure : Dessin aux couleurs vives illustrant un manuscrit.

Epique : Se dit de ce qui est propre à l'épopée: un poème, un style épique.

Epopée : Long poème où se mêlent le merveilleux et le vrai, la légende et l'histoire qui célèbrent un héros ou un fait remarquable.

Farce : Pièce de théâtre bouffonne.

Hagiographie : Biographies embellies de la vie des saints puisant leurs sources dans les témoignages, les

Jeu : Forme dramatique médiévale, désignant une pièce complexe destinée à un public cultivé, pouvant goûter la variété des sujets généralement d'origine littéraire.

Jongleur : Ménestrel nomade qui récitait ou chantait des vers en s'accompagnant d'un instrument.

Ménestrel : Du bas latin ministerialis, officier, serviteur. Le ménestrel était aux XIIe et XIIIe siècle un jongleur attaché à un seigneur.

Mime : Récit ou discours burlesque, déclamé et joué par un acteur.

Motet : Pièce musicale à une ou plusieurs voix apparue, il est parfois soutenu par des instruments.

Mystère : Genre dramatique médiéval, imitation de l'histoire sainte, qui s'adresse au peuple et joué principalement par des mimes et des jongleurs.

Philosophe : Désigne un savant dans l’enseignement

Ysopet : Recueil de fables du moyen âge.

 

 

Appellations liés à la terre et la propriété, vie quotidienne

Alleu : Désigne un bien possédé en pleine propriété, indépendant de tout seigneur foncier. L'alleu ne comporte ni hommage ni services nobles, ni redevances, ni services, ni droits. L’alleutier est la personne qui possède une terre en franchise de droits.

Apanage : Terre ou bien donné par le roi à ses enfants pour compenser leur exclusion à la couronne, celle-ci étant réservée à l'aîné.

Borne : Pierre plantée en terre pour marquer une limite de propriété d’un champ.

Feu : Unité fiscale représentant l'ensemble des personnes vivant sous un même toit à pot et à feu communs.

Fisc : Désigne l’ensemble des grands domaines ayant d’autres domaines sous leur dépendance, appartenant au roi, sources des revenus royaux.

Domaine : Le mot indique qu'il s'agit de biens, de droits ou de revenus qu'un personnage contrôle, utilise ou possède directement, dont il est le maître, le seigneur ou le bénéficiaire direct. Ce qu'un seigneur féodal n'a pas concédé en fief.

Ferrière : Mine de fer.

Fief : Bien donné au vassal par le seigneur en échange de la fidélité et du service. Il désigne la concession d'une terre fiscale par un agent public en échange de services publics. Il s'étend ensuite aux autres formes de concessions vassaliques et se substitue au mot bénéfice. Le fief est une source de revenu concédée par le seigneur à son vassal à titre temporaire ou viager, puis surtout héréditaire en contrepartie d'un service militaire et d'un hommage et sur laquelle le propriétaire initial garde certains droits.

Familia : Communauté d'hommes en relation de dépendance étroite, familière, domestique, avec une personne physique ou morale: seigneur, église, abbé, pape...

Formariage : Mariage d'un dépendant en dehors de sa seigneurie d'origine; pose des problèmes surtout dans le cas des serfs, qui doivent payer une taxe au seigneur lésé (celui qui perd ses droits sur la postérité du couple).

Francien : Dialecte de langue d'oïl parlé au Moyen Âge en Île-de-France et dans l'Orléanais. Cette langue de la cour des rois de France deviendra le français.

Gabare : Barque à fond plat de quatre tailles possibles.

Gage : Objet de valeur déposé entre les mains d'un juge ou d'un seigneur comme garantie d'une promesse. Ce qui garantit le paiement d'une dette.

Gibet : Potence ou l'on exécutait les condamnés à la pendaison.

Grands : Les principaux personnages de l'État (noblesse, seigneurs).

Gynécée : Endroit du domaine où travaillent en commun les femmes des tenanciers ou des esclaves domestiques.

Manoir : Demeure à la tête d'un domaine agricole appartenant à un propriétaire de fief, noble ou non, ne possédant pas les droits seigneuriaux permettant d'élever un château muni de défenses importantes: tours, donjon, etc.

Manse : Exploitation rurale complète rattachée à un domaine, comprenant les bâtiments, champs, prés et tous droits d'usage, et à partir desquels est calculée les redevances.

Métayage : Contrat d'exploitation agricole dans lequel le propriétaire d'un domaine rural le loue au métayer en échange d'une partie des fruits et récoltes.

Païen : L'habitant du pagus, car les gens des campagnes furent les derniers à se convertir au christianisme.

Pagus : Unité territoriale désignant parfois une subdivision du comté

Patricien : Désigne dans les villes le groupe des citoyens auquel leur richesse, leur origine ou leurs alliances donnent une autorité particulière.

Pâture : Droit communautaire permettant aux paysans d'envoyer leur bétail sur l'ensemble des terrains du village, quels qu'en soient les exploitants. Suppose l'absence de clôtures privées.

Poesté : Territoire sur lequel s'exerce l'influence d'un château et de son châtelain. Les "hommes de la poesté" désignent ensemble de ceux qui sont soumis au pouvoir du sire.

Popolo : Désigne les non patriciens.

Plantaire : Catalogue symbolique de plantes.

Présages : Signes interprétés dans le paganisme comme une annonce de l'avenir.

Principauté territoriale : Désigne une région assez vaste, gouvernée par un personnage y exerçant de façon pratiquement indépendante l'ensemble des droits régaliens (duché, comté, évêché...).

Précaire : Concession d'une terre en usufruit à vie, moyennant un cens modique

Province : Subdivision du diocèse, chaque province est divisée en districts (civitates). En règle générale, la hiérarchie ecclésiastique s'est implantée dans le cadre civil, chaque évêque exerçant son autorité sur une civitas cadrant avec son diocèse.

Prophétesse : Le prophète ou la prophétesse est considéré, à tort, comme celui ou celle qui annonce l'avenir.

Puy : Nom donné à des associations urbaines, confréries à la fois littéraires et religieuses qui organisaient des concours destinés à promouvoir la poésie spirituelle et mariale, souvent patronés par quelque riche bourgeois et sous la présidence d’un notable