Repères scientifiques

 

 

Alchimie

Les alchimistes cherchent à fabriquer à partir de métaux divers le métal parfait qu'est l'or. L'objectif est la fabrication de la pierre philosophale qui transmute les métaux en or et permet la préparation de la panacée ou remède universel. L’alchimie est associée à la fois à la magie, la science et la médecine, il n’est pas étonnant alors que des personnages comme Isis, Hermès, Alexandre le Grand ou Khéops soient considérés comme les plus grands alchimistes de l’antiquité.

L'alchimie est également faite de spéculations philosophiques, mystiques et spirituelles, qui demande des initiations spécifiques à certains secrets. De nombreux grecs se sont adonnés à cette science, notamment pendant la période helléniste grace à des hommes comme Ptolémée, Bolos de Mendès, Théophraste, Callias, etc. Le « traité des pierres » classe les corps en solides, liquides et vapeurs, et selon leur couleur, qui interagissent suivant des notions de sympathie et d'antipathie.

Au moyen-âge, la civilisation arabo-musulmane compte des alchimistes brillants. En cherchant de l'or, ils travaillent sur d'autres matières comme par exemple l'acide nitrique et perfectionnent la distillation. Au 8ème siècle, Jâbir Ibn Hayyân, qui se faisait appelé Geber, est considéré comme le plus grand alchimiste du moyen age. Un autre grand alchimiste est le Persan Ar-Räzi, ou Rhazès vers 900, qui orienta ses travaux vers la médecine. Cette science n’arrive en Europe qu’avec les traductions des textes arabes vers l’an mil.

 

Astronomie

Bien avant notre ère, les babyloniens étaient capables de prédire les éclipses de Soleil et de Lune grâce à l’utilisation du Saros. Eudoxe de Cnide énonce sa théorie des sphères homocentriques et propose un système cosmologie dans lequel le système solaire est composé de planètes sphériques décrivant des trajectoires circulaires autour de la Terre immobile, centre du monde.

En 280 avant J-C, Aristarque de Samos est le premier à évaluer le diamètre du Soleil et de la Lune et leur distance par rapport à la Terre, en introduisant les premières notions de calcul trigonométrique. Il émet l'idée que la Terre tourne autour du Soleil. Un peu plus tard, Erastothène comprend que la terre est ronde en observant l'ombre portée produite par le Soleil sur deux bâtons, plantés verticalement et au même moment mais en deux villes éloignées, Assouan et Alexandrie. Il parvient à calculer la circonférence de la Terre.

En 130 avant J-C,  Hipparque invente la trigonométrie et dresse le premier catalogue d’étoiles. Astronome très brilliants, il détermine la distance Terre-Lune, mesure précisément la révolution de la Lune, l'explication des éclipses, l'inclinaison de la Terre sur l'écliptique, la découverte du phénomène de précession des équinoxes, l'invention de l'astrolabe, et la première méthode de détermination des longitudes.

En 46 avant J-C,  la réforme du calendrier romain donne naissance du calendrier julien. En 964, Abd Al-Rahman publie le « Livre des étoiles fixes », où il mentionne la découverte de la galaxie d’Andromède, ainsi que le Grand nuage de Magellan, visible du sud de la péninsule arabique. En 1006, une Supernova est visible dans le ciel.

 

Histoire

Les premiers chroniqueurs grecs s'intéressent surtout aux mythes de fondation et                     pratiquent déjà le récit des événements. Au 5ème siècle av. J-C., Hérodote d’Halicarnasse se distingue d'eux par sa volonté de distinguer le vrai du faux, car à l'époque, l'histoire n'a pas le même sens qu'aujourd'hui et signifie "enquête". Avec Thucydide, cette préoccupation se mue en esprit critique, fondé sur la confrontation de diverses sources. Polybe aborde quant à lui au 2ème siècle av. J-C. la question de la succession des régimes politiques pour expliquer comment son monde est entré dans l'orbite romaine. Il est le premier à chercher des causes intrinsèques au déroulement de l'histoire plutôt que d'évoquer des principes externes.

L'histoire au Moyen Âge est principalement écrite par des hagiographes, souvent membres du clergé épiscopal et proches du pouvoir, ou par des moines. Elle est constituée de généalogies, d'annales, de biographies comme celle des Saints mérovingiens, et enfin d'Histoires qui racontent la naissance d'une nation chrétienne. Cette histoire est religieuse, au sens premier, et inscrit les actions des Hommes dans le cadre des desseins de Dieu.

 

Médecine

En 460 avant J-C, Hippocrate met en avant l’intérêt capital de l’examun du malade, et pratique déjà la chirurgie pour traiter les fractures, les saignées, les purgatifs, et utilise une pharmacopée mêlant matières minérales, végétales et animales. Son enseignement est compris dans le Corpus Hippocratum, livre d'aphorismes édictant des principes généraux, qui seront appris par cœur et déclamés par les médecins jusqu'au dix-huitième siècle.

Aristote, d'abord intéressé par la zoologie, transpose à l'homme les découvertes anatomiques qu'il effectue en disséquant les animaux. La dissection chez l’homme sera réalisée plus tard, ainsi, Hérophile pourra étudier le système nerveux, les méninges et le cerveau, puis plus tard Erasistrate étudiera le système vasculaire. Ces deux anatomistes font à la médecine des progrès considérables.

Celse, au premier siècle de notre ère, est le premier à écrire un ouvrage complet sur la médecine. Il y classe les maladies en trois catégories : celles guéries par un simple régime, celles guéries par des médicaments et celles nécessitant une action chirurgicale.

Constantinople est le siège de nombreux progrès dans la première partie du Moyen-Age. Oribase vers 350 élabore une monumentale encyclopédie médicale, Alexandre de Tralles écrit Douze livres de médecine où il décrit toutes les maladies, les traumatismes de la tête et les fièvres.  A la fin du neuvième siècle, Abu Bakr Muhammand Ibn Zakaria ar Rasi, dit Rhazès décrit de nombreuses pathologies comme la goutte, les calculs rénaux et vésicaux, la variole ou la rougeole. Ses élèves tireront de ses enseignements une encyclopédie médicale, le Continens.

Abou Ali Ibn Abdillah Ibn Sina, connu en Occident sous le nom d'Avicenne, né en 980, lèguera à la médecine son Canon qui est une revue de toutes les maladies humaines, et qui restera pendant de nombreux siècles comme le fondement de la médecine pour les praticiens. A la même période, d'autres médecins arabes se distinguent en Espagne : Le Cordouan, puis AbulCassis vers l’an mil s'impose comme le meilleur chirurgien de l'époque après avoir affirmé qu'il n'existe pas de frontière entre la médecine et la chirurgie. En Occident, la médecine est très dépendante de l'église qui dirige les hôpitaux, asiles et léproseries et qui régit l'enseignement dans les universités.

 

Mathématiques

Avant toute chose, il fauit avoir en tête que l’invention des signes d’opérations n’arrive que dans les années 1500. Avant cela, bien que la science des mathématiques soit déjà très évoluée, toutes les opérations et tous les problèmes sont écrits en texte, ce qui donne lieu à des pages entières pour des opérations qui restent simples, et à des mois d’écritures et de réflexions pour calculer des problèmes plus complexes.

Les premières formes d’écriture et de mathématiques apparaît plus de 1000 ans av. J-C. en mésopotamie pour des questions très pragmatiques liées à la vie quotidienne ; compter les moutons dans les prés, arpenter la surface d’un champs, construire une maison, paiement des taxes. Il s’agit d’une écriture cunéiforme, gravée sur des tablettes d’argile, que l’on retrouve aussi en Egypte plus tard sous forme hiératique pour les mêmes raisons. Un symbole est ainsi associé à un nombre ou un chiffre plus grand.

Ce sont les grecs qui vont révolutinner la discipline grace à des hommes comme Pythagore, Thalès, Hippocrate, Eudoxe, Chios, Euclide…pour qui cette science n’est plus seulement pratique mais également théorique. Ils réfléchissent déjà à des problèmes arithémétiques et géométriques et parviennent à démontrer des théories jusque là supposées.

Les arabes sont également très avancés dans cette matière, mais leur savoir ne se répandra que plus tard avec l’expansion sarrasine tout autour de la médterannée. Ils écrivent de nombreux ouvrages sur des problèmes trigonométriques.

Ainsi, dans l’antiquité, toutes les civilisations comptent déjà mais n’ont, ni les mêmes formes, ni les mêmes symboles, ni les mêmes bases. Les egyptiens comptaient en base, 2, les gaulois en base 20, les indiens en base 10, les mésopotamiens en base 60 et base 10, les grecs utilisaient aussi la base 60 pour l’astronomie, etc. raison pour laquelle par exemple un cercle fait 360°.

En Europe, la science des mathématiques est quasiment nulle jusqu’à la fin du 10ème siècle, à cause de l’autarcisme dans lequel vivent les seigneurs, de l’évolution linguistique rapide et imposée, et de l’influence chrétienne qui écarte le modèle romain pour bâtir de nouvelles fondations sociales.